Le Handicap invisible
Mais en fait, qu’appelons-nous un Handicap invisible ?
En France, plus de 6 millions de personnes sont atteintes d’un handicap.
Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « est handicapée toute personne dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge ou d’un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un emploi s’en trouvent compromises ».
Par ailleurs, la loi française en date du 11 février 2005 introduit pour la première fois, dans le code de l’action sociale et des familles, une définition du handicap inspirée de la classification internationale du handicap. Ainsi, les toutes premières lignes de la loi rappellent les droits fondamentaux des personnes handicapées et définit « le handicap » comme la limitation des possibilités d’interaction d’un individu avec son environnement, causée par une déficience provoquant une incapacité, permanente ou non.
Le handicap constitue donc une inadaptation vis-à-vis de notre environnement, que ce soit en termes d’accessibilité, d’expression, de compréhension ou d’appréhension. Il s’agit, en effet, plus d’une notion sociale que d’une notion médicale.
Si nous sommes de plus en plus sensibilisés aux handicaps lorsque ceux-ci sont apparents, le handicap dit « invisible » reste une énigme pour beaucoup d’entre nous. Difficile de se représenter un mal que nous ne voyons pas !
Idées reçues !
- En réalité, moins de 3% des personnes en situation de handicap sont en fauteuil roulant.
- 15% des handicaps viennent de la naissance ou de l’enfance.
- 85% des handicaps surviennent à l’âge adulte.
- Et 80% des handicaps déclarés sont invisibles.
De prime abord, une personne ayant un handicap invisible ou caché semble être en bonne santé. En effet, rien ne laisse penser qu’elle « dysfonctionne » et que cela impacte sa qualité de vie. Si cet handicap invisible est bien réel pour la personne qui le subit, il reste difficilement perceptible par autrui. Et, il ne devient avéré que si la personne concernée en parle.
Aussi, les troubles concernés sont extrêmement divers. De plus, la situation de handicap peut-être récente, parfois passagère, momentanée, permanente, ou encore évolutive.
Parmi ces handicaps invisibles, nous pouvons retrouver, entre autres :
Les maladies chroniques et/ou invalidantes
Nous pouvons citer le diabète, les allergies, l’hémophilie, la fibromyalgie, le cancer, la sclérose en plaque, par exemple.
Les troubles cognitifs
Les troubles « dys » (dyspraxie, dyslexie, dysphasie, dyscalculie…) ou encore le TDAH (Troubles de l’Attention et/ou Hyperactivité) sont des « dysfonctionnements », souvent confondus avec de la maladresse, de la paresse, voire de la déficience intellectuelle.
Les handicaps psychiques
Parmi les handicaps psychiques, les troubles phobiques, le burn out, le bore out, la dépression ou encore les addictions font partie des maux de plus en plus courants.
Phobies
Burn out ou encore Bore out
le burn out
le bore out
Addictions
Le handicap sensoriel
Le handicap sensoriel est une déficience qui peut toucher plusieurs sens tels que : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût, ou même le toucher. Cette déficience se définit par une perte totale ou partielle de l’un ou de plusieurs de ces sens.
Quand Handicap invisible rime avec Indifférence, Négligence et Incompréhension !
Le fait que le handicap invisible soit nié ou sous-estimé, méconnu ou non reconnu par les autres, accentue les difficultés de vivre avec, au quotidien.
Ainsi, citons l’exemple de cette jeune femme, atteinte de fibromyalgie. Elle souffre le martyre et s’épuise jusqu’à ce que la douleur l’empêche de sortir de son lit. Néanmoins, incapable de le dire à sa famille, à son employeur ou encore à ses amis, elle est affublée de l’étiquette de « fainéante », d’ »incompétente » ou encore d’ »insociable ».
Ne pouvant plus effectuer les tâches du quotidien, tant sur le plan professionnel que personnel, se creuse petit à petit un fossé avec son entourage. Et peu à peu elle ressent honte, culpabilité, sentiment d’inutilité, frustrations et désespoir.
Comment nos proches pourraient-ils comprendre nos difficultés si nous nous taisons ? En effet, de quelle manière leur expliquer si nous-mêmes nous refusons d’admettre que notre mode de fonctionnement a changé ou est tout simplement devenu différent ?
« Nos différences loin de nous léser doivent nous enrichir. »
(Antoine de Saint Exupéry)
Plus largement… nous pouvons être concernés par un blocage qui nous empêche d’avancer dans notre vie et qui par conséquent devient handicapant !
Ainsi, par exemple, la timidité peut devenir problématique lorsqu’elle s’installe et engendre une souffrance ou un handicap au quotidien.
La personne qui ne peut s’empêcher de toujours tout repousser dans le temps, si ce n’est pas son choix, peut en souffrir. Procrastiner devient alors limitant.
Conclusion
Quelque soit le handicap, le dysfonctionnement ou le blocage qui génère en nous un mal-être et entraine des relations compliquées avec les autres, il s’agit avant tout d’apprendre à nous connaître, à nous aimer… pour trouver une façon de vivre qui nous corresponde.